
Un roman post- apocalyptique où la magie remplace la technologie
Le Basculement, c’est l’histoire de Tom, un Lyonnais dépressif sous traitement, dont la vie bascule — au sens propre comme au figuré — lorsqu’un événement surnaturel fait disparaître la technologie moderne. Ce phénomène, appelé le Basculement, fait émerger un monde nouveau, sauvage, et profondément magique. En quelques heures, la ville de Lyon se métamorphose en une forêt luxuriante peuplée de créatures issues de notre imaginaire collectif : elfes, farfadets, orcs, wendigos, goules, zombies, et bien d’autres encore.
Ce changement ne se limite pas à l’environnement : toutes les matières synthétiques disparaissent, laissant les survivants littéralement nus au cœur d’un monde où les lois naturelles ont été réécrites. Tom, comme les autres rescapés, va devoir réapprendre à vivre, à se vêtir, à se nourrir, à se défendre… Bref, à survivre.
Un mélange étonnant entre fantasy et récit de survie
Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la richesse de l’univers imaginé par Stéphane Heska. Le roman mêle habilement les codes du post-apo, de la fantasy et du roman de survie. On y suit la reconstruction progressive d’une société primitive dans un environnement hostile, où la magie a pris le pas sur la technologie. Le camp se structure, les personnages inventent de nouvelles techniques, réapprennent à vivre en communauté, et développent des outils adaptés à ce monde réinventé. Le tout est décrit de manière presque hyperréaliste, étape par étape, avec beaucoup de cohérence. C’est à la fois fascinant et déroutant.
Le rythme est également un point fort du roman : chapitres courts, action constante, et un style fluide qui rend la lecture agréable et très visuelle. L’auteur ne s’embarrasse pas de fioritures stylistiques, mais va droit au but, ce qui colle parfaitement à la tension permanente du récit.
Une aventure collective (mais un manque d’attachement)
L’originalité du roman repose aussi sur son aspect choral. Ce n’est pas seulement l’histoire de Tom, mais celle d’un groupe, avec ses forces et ses failles, ses conflits et ses pertes. On suit leur évolution au fil des dangers, des alliances, des trahisons, des naissances, des morts… Ce qui renforce l’aspect réaliste du récit.
En revanche, cette richesse de personnages nuit parfois à l’attachement que l’on pourrait ressentir pour eux. Beaucoup restent assez fonctionnels — le médecin, le guerrier, la soigneuse… — et même les figures principales manquent un peu de profondeur. Seul le gnome, avec son humour décalé et ses répliques de boomer, m’a vraiment marquée. Il apporte une bouffée d’absurdité bienvenue dans cet univers brutal.
Une fin un peu abrupte
J’ai trouvé la fin un peu rapide. Avec un univers aussi dense et un groupe de personnages aussi large, j’aurais aimé un peu plus de temps pour explorer leur devenir. Cela dit, malgré cette conclusion un peu frustrante, le roman reste une lecture marquante.
En bref
Le Basculement est une aventure originale et immersive, portée par un univers riche, des idées foisonnantes et un rythme entraînant. Si vous aimez les mondes où tout est à reconstruire, les récits de survie teintés de magie, les forêts pleines de dangers et les créatures sorties des contes, ce roman devrait vous captiver.
À lire si vous aimez :
- Les romans post-apocalyptiques originaux
- La fantasy peuplée de créatures classiques et inédites
- Les récits de reconstruction et de résilience
- Les mondes où la magie prend le dessus sur la technologie
Et vous, survivriez-vous au Basculement ? (Spoiler : moi, non 😅)
ÉDITEUR : EDITIONS SECONDE CHANCE ISBN : 9798314214350 PARUTION : 17/03/25 NOMBRES DE PAGES : 331 GENRE : ROMAN MAGICO-POST APOCALYPTIQUE NOTE : 4.8/5

Bonjour !
Merci pour cette très belle chronique qui nous a fait très plaisir. On est ravi que cette aventure immersive dans le Basculement vous ait conquise. Ha, ha, je suis sûr que Groumf serait ravi qu’on le traite de boomer 😉
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