Lecture

Jusqu’à l’os – Pascal ALLIOT

Plongée au Cœur de l’Horreur : Mon Avis sur Jusqu’à l’os de Pascal Alliot

Jusqu’à l’os est une véritable descente aux enfers, un roman qui explore les tréfonds de la folie humaine avec une précision chirurgicale. Âmes sensibles, passez votre chemin, car ce livre nous emmène dans le pire des cauchemars que l’humanité puisse concevoir.

Dès les premières pages, on se retrouve plongé dans un univers sombre et oppressant, qui évoque sans ambiguïté les heures les plus noires de notre histoire. Aucun lieu, aucune date n’est explicitement mentionné, mais les parallèles avec les camps de concentration sont évidents et glaçants. L’absence de repères temporels et géographiques renforce l’universalité du mal décrit, faisant de ce récit un miroir déformé mais terriblement réaliste de notre passé.

La structure du roman, extrêmement détaillée et finement ciselée, permet une immersion totale dans l’horreur du « Château ». Chaque personnage, qu’il soit bourreau ou victime, est dépeint avec une justesse implacable. On traverse tous les échelons de cette folie destructrice, et le réalisme des descriptions est tel que j’ai dû interrompre ma lecture à plusieurs reprises, tant certaines scènes sont insoutenables. Ce n’est pas un livre que l’on lit d’une traite, mais plutôt un voyage que l’on entreprend avec précaution, chaque page ajoutant une couche d’angoisse et de malaise.

Ce roman est un coup de poing, un texte qui prend aux tripes et qui laisse des traces. Il interroge sur la nature humaine, sur les mécanismes du mal, et sur notre capacité à regarder en face ces réalités, aussi dérangeantes soient elles . Parvenir au bout de Jusqu’à l’os est une épreuve, mais une épreuve nécessaire pour qui veut comprendre jusqu’où l’Homme peut sombrer.

ÉDITEUR : Editions Sans Pitié   ISBN : 9782981953650   PARUTION : 10/06/2024   NOMBRES DE PAGES : 135    NOTE : 4/5

Lecture

L’école – Lenny PELLETIER

Hugues Vincent, ancien policier renvoyé après dix ans de service pour violences excessives, décide de retourner dans son village d’enfance, Saint-Arnold, pour comprendre l’origine de ses pulsions ultra violentes. Convaincu que tout a commencé à l’école maternelle Augustus, il se rappelle un étrange château et un mime engagé pour distraire les enfants, qui hante encore ses cauchemars.

De retour dans son village et dans la maison de son enfance, Hugues revit des souvenirs douloureux. Plus il enquête sur son passé à l’école, plus il sombre dans une spirale de violence incontrôlable. Est-il réellement un psychopathe aux pulsions meurtrières ou une victime collatérale d’un système pernicieux ?

L’école est le premier roman de Lenny Pelletier. Bien que l’intrigue soit captivante, il est regrettable que l’histoire ne soit pas plus étoffée. Ce roman ne fait que 67 pages et pourrait facilement en compter davantage, ce qui permettrait à l’auteur d’enrichir la trame narrative. Plus de détails sur l’environnement de Saint-Arnold et une exploration plus profonde de la psychologie et du passé de Hugues ajouteraient une dimension supplémentaire à l’histoire.

Malgré la brièveté du récit, on ne s’ennuie pas, car les événements s’enchaînent rapidement. Toutefois, un rythme un peu plus lent permettrait aux lecteurs de mieux assimiler la personnalité complexe et troublante du personnage principal. Ce premier roman a un bon potentiel et gagnerait à être retravaillé pour éviter répétitions et tics de langage. En étoffant l’histoire, l’auteur pourrait donner plus d’ampleur au personnage principal et enrichir l’expérience de lecture.

Lenny Pelletier démontre un talent prometteur, et je l’encourage vivement à poursuivre dans cette voie. Avec quelques ajustements, L’école pourrait devenir une œuvre vraiment remarquable.

C’est donc un avis mitigé pour moi concernant cette lecture, on sent que l’histoire a du potentielle mais elle manque de développement.

L’école – Lenny PELLETIER – Editions Maïa – 9791042503031 – 24/04/2024